Le service de soins palliatifs de l’hôpital Lyon Sud vient d’inaugurer quatre nouveaux lits afin de faire face à la demande croissante. Dans ce service, la lutte contre les douleurs complexes passe par des techniques médicamenteuses, mais aussi par d’autres techniques comme la musicothérapie ou encore les masques de réalité virtuelle. Reportage.
Allongé dans son lit dans le service de soins palliatifs de l’hôpital Lyon Sud, Rémy, 45 ans, est tout sourire. Cet après-midi, il rentre chez lui, dans la Drôme, après un séjour d’une semaine dans le service. « C’est mon troisième séjour ici. Je souffre d’un cancer et j’ai des douleurs importantes. Ici, on nous offre un large arsenal anti-douleur. Il y a bien sûr la chimie, mais aussi la présence humaine avec un personnel suffisant en nombre qui peut nous accompagner », apprécie-t-il. « Ils nous proposent des massages, ou encore des bains thérapeutiques ». Depuis quelque temps, le service propose également des masques de réalité virtuelle qui peuvent être utilisés pendant les soins douloureux. Rémy a pu en bénéficier. « Avant pour moi, les lunettes de réalité virtuelle, c’était réservé au gaming. Mais j’ai pu découvrir que c’était très calme et que cela m’apaisait énormément. Et lorsqu’on a l’esprit focalisé sur un sujet, on se focalise moins sur la douleur », constate-t-il.
La musicothérapie pour soulager les patients
« C’est une approche complémentaire dans la gestion de la douleur, de l’anxiété, ou encore des troubles du sommeil », souligne Richard Chipier-Dumas, aide-soignant dans le service de soins palliatifs, formé à l’utilisation du masque de réalité virtuelle. « Nous l’utilisons souvent pendant des soins source de douleur et d’anxiété. Nous pouvons proposer des thèmes de voyage, avec différents paysages, ou encore d’art et de spectacle. La séance dure une dizaine de minutes. Nous le proposons par exemple pendant la réfection de pansement, pour éviter de donner un médicament. Grâce au masque, la plupart du temps, le patient a une douleur minorée, voire inexistante », observe-t-il.
Autre technique utilisée pour soulager les patients : la musicothérapie. « Les patients trouvent beaucoup de réconfort dans la musique et ils peuvent s’exprimer à travers des improvisations musicales que je peux mener avec eux. J’utilise ma voix ainsi que divers instruments et je peux aussi intervenir avec les équipes de soins. La séance peut durer de 5 à 20-30 minutes jusqu’à une heure ou plus pour un soin complexe », détaille Mary Hart-Aillan, musicothérapeute.
Pour le Pr Elise Perceau-Chambard, cheffe du service de soins palliatifs, « les soins palliatifs ont évolué. Ils ne concernent plus seulement la toute fin de vie ». En effet, si 40 % des patients admis en soins palliatifs décèdent, 60 % d’entre eux rejoignent leur domicile, retrouvent leur service d’origine ou intègrent un établissement de SSR ou un Ehpad. Le service de soins palliatifs de l’hôpital Lyon Sud vient d’ouvrir quatre lits supplémentaires, pour faire face à la demande croissante. Avec 16 lits, le service est désormais le plus grand de la région.
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