Les expériences de Georges Pompidou, qui a caché sa maladie de Waldenstrom, ou de François Mitterrand, atteint d’un cancer dès son premier septennat en 1981, sont immédiatement évoquées pour illustrer la confusion qui semble traditionnellement régner en France entre secret médical, secret d’État et exercice de la démocratie. Le Dr Claude Gubler médecin de François Mitterrand qui a été condamné par le Conseil de l’Ordre des médecins pour « violation du secret médical » et faux certificats et « bilans de santé », a parlé dans son livre, « le Grand Secret », de « mensonge institué ».
En matière d’empêchement du chef de l’État, les choses semblent claires : c’est au conseil constitutionnel, saisi par le gouvernement, de constater l’existence ou non d’une incapacité à exercer. Certains candidats envisagent une évolution de la procédure comme Éva Joly, qui propose de communiquer directement, une fois par an, à la Cour constitutionnelle son bilan de santé ou Nicolas Dupont-Aigan qui préconise un examen médical conduit tous les six mois par un collège de médecins assermentés désignés. Une proposition que partage Corinne Lepage qui souhaite permettre à un collège de médecins de statuer sur la santé du président. Marine Le Pen, enfin, suggère, « pour garantir l’indépendance des médecins », la nomination d’un collège de praticiens sous la responsabilité du Conseil national de l’Ordre. Des médecins au sommet de l’État ? À vous de débattre...
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