Le conseil de l'ordre frappe à nouveau, tranchant un différent d’ordre privé entre deux associés, l’un ne supportant pas la présence du (tout petit) chien de la secrétaire de l’autre dans un secrétariat commun.
En l’occurrence, nos juges en grande robe rouge et noire (ne manque plus que le chapeau pointu) n’avaient pas lieu d’intervenir, puisqu’ils ne pouvaient que « punir » le vilain chirurgien et n’avaient pas le moyen de faire sortir le chien, (qui n’était apparemment coupable d’aucune faute éthique). Il n’avait mordu ni infecté personne, et la suite a montré que de toutes façons les deux chirurgiens qui ne s’entendaient plus allaient se séparer -ce qui est fait à ce jour- aucun d’eux ne voulant y mettre du chien, pardon, du sien.
Seul un tribunal civil, un vrai, avait vocation à juger, si tant est qu’il y eût lieu de le faire. Dans ce nouveau conflit clochemerlesque, on se demande qui ridiculise le plus le monde médical ou "l’honneur de la médecine" (comme si la médecine, voire la profession entière avait un honneur, j’ai le mien et il n’a rien avoir avec le vôtre), des deux chirurgiens se comportant comme des gosses dans une cour de récré, ou du conseil de l'ordre se couvrant de ridicule en osant s’interposer ici, juste pour le plaisir d’intervenir et de se monter aussi indispensable que la mouche du coche.
Qui plus est, ces honorables « juges » en Majesté sans compétence juridique ont pondu une sentence sortie d’on ne sait où comme d’habitude, c’est à dire totalement arbitraire, en l’assortissant pour moitié du sursis pour faire sérieux (un mois de suspension dont 15 jours de sursis). Voilà un jugement qui a du chien !
Encore une fois, imaginons ce que serait notre retraite si au lieu d'alimenter depuis 70 ans à fonds perdus par nos cotisations cet invraisemblable organisme, nous les avions versées à la CARMF. Il n’est pas trop tard pour arrêter de les financer.
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