Le texte réglementaire en concertation crée trois espaces d'exercice pour les infirmiers au sein d'une équipe de soins primaires, hospitalière ou « en assistance d'un médecin spécialiste, hors soins primaires, en pratique ambulatoire ».
L'infirmier en pratique avancée (IPA) pourra intervenir dans quatre domaines : les pathologies chroniques stabilisées, l'oncologie, la transplantation rénale et la santé mentale. Son travail couvre trois champs d'activité : l'orientation, l'éducation, la prévention et le dépistage ; la coordination des parcours ville-hôpital ; l'évaluation et les conclusions cliniques. Il peut conduire un entretien avec le patient, réaliser une anamnèse de sa situation et procéder à un examen clinique.
L'IPA peut ensuite « réaliser des actes techniques nécessaires au suivi de la ou des pathologies », « prescrire des examens complémentaires nécessaires au suivi du patient », interpréter les résultats, prescrire des dispositifs médicaux et des médicaments « non soumis à prescription médicale obligatoire » ou « renouveler ou adapter des prescriptions médicales en cours ». Le médecin détermine les patients auxquels sera proposé un suivi par un IPA.
Deux projets d'arrêté viennent en complément.
Le premier énumère la liste des pathologies chroniques sur lesquelles l'infirmier en pratique avancée est autorisé à intervenir : accident vasculaire cérébral, artériopathies chroniques, cardiopathie, maladie coronaire, diabète de type 1 et diabète de type 2, insuffisance respiratoire chronique, maladie d'Alzheimer et autres démences, maladie de Parkinson et épilepsie.
Le second autorise l'IPA à « renouveler ou adapter » les prescriptions de produits de santé et d'actes infirmiers (à définir). Il peut également « prescrire et interpréter » une quarantaine d'examens de biologie médicale et « demander » dix actes de suivi et de prévention – issus de protocoles de coopération.
Il peut enfin pratiquer 16 actes techniques au même titre que l'infirmier diplômé d'État, mais cette fois-ci « sans prescription médicale ». L'arrêté cite des actes « simples » comme la spirométrie standard, la mesure ambulatoire de la pression artérielle ou la réalisation de pansements mais aussi des actes plus complexes comme la pose de sondes vésicales ou le branchement de la surveillance d'une dialyse rénale.
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