Le Dr Audrey Atlan-Cottin, généraliste de 41 ans installée au Chesnay (Yvelines), a démarré « doucement » la téléconsultation en novembre, après s'être vu proposer de tester l'application Docavenue, filiale de Cegedim. « Je me suis dit que très certainement on y viendrait tous, explique-t-elle au Quotidien. Aujourd'hui, je réalise une à deux consultations par semaine, c'est pas mal ! ». Et la balance penche vers la continuité de cette activité.
Plusieurs bénéfices se dégagent pour cette généraliste francilienne : praticité, gain de temps et reconnaissance de l'expertise médicale. « Avant, ça m'arrivait de répondre par téléphone à un patient sans être rémunérée. Là, il y a une reconnaissance de l'acte et de l'expertise médicale, ce n'est pas négligeable », se réjouit-elle. Ce n'est pas tout. À ses yeux, certaines situations se prêtent très bien à la télémédecine. Le Dr Atlan-Cottin l'utilise auprès de patients déjà vus par exemple pour interpréter des résultats d'examens ou effectuer un relevé d'automesure tensionnelle. Des situations « où je n'ai pas forcément besoin de revoir le patient », justifie-t-elle.
Dans son organisation d'agenda, ce médecin ne substitue pas des créneaux de consultations physiques par des téléconsultations. Elle les ajoute le vendredi après-midi et certaines matinées avant d'entamer son activité au cabinet. « Mais tous les créneaux ne sont pas pris », précise-t-elle. Ses patients peuvent prendre rendez-vous directement sur l'appli après l'avoir téléchargée. Ils choisissent une plage horaire, décrivent succinctement le motif de la téléconsultation souhaitée. « En fonction du motif, il se peut que cela ne justifie pas une téléconsultation et dans ce cas je la refuse ».
Sur la plateforme, le système est rodé. Le patient se connecte à l'appli, le médecin reçoit une alerte (arrivée dans la salle d'attente virtuelle) et déclenche la téléconsultation. Elle peut aussi transmettre une ordonnance sur la session du patient qui la récupère une fois la téléconsultation clôturée et réglée. « Il y a eu quelques balbutiements », avoue la généraliste. « Une patiente n'a pas pu se connecter, un autre a rencontré des difficultés pour récupérer son ordonnance PDF sur l'application ». Côté facturation, « je fais une feuille de soins dégradée sur mon logiciel, je cote, le patient n'a pas besoin de me ramener sa carte Vitale car je le connais. Ils semblent plutôt contents ».
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