Pour la première fois de l'histoire du congrès de médecine générale, plusieurs sessions sur le cancer sont menées en partenariat avec l'Institut national du Cancer. Entretien avec Frédéric de Bels, responsable du département dépistage à l’INCa.
Les thématiques des communications que l'INCa co-anime portent surtout sur le dépistage. Pourquoi ce rapprochement avec le congrès cette année ?
Frédéric de Bels Concernant le dépistage le médecin traitant est celui qui est le plus à même d’accompagner ses patients dans cette démarche. Il est celui qui les connaît le mieux, qui mesure et évalue les facteurs de risques. Mais il a aussi un rôle important dans l’accompagnement et l’information. Il voit le sujet dans sa globalité et pas comme un sujet uniquement de prévention de cancer. De plus, c’est lui et quasiment lui seul qui est à même de repérer les patients à haut niveau de risques nécessitant un accompagnement adapté. Au final, le dépistage est un acte peu technique, mais qui reste complexe.
Vos communications au congrès augurent-elles d’un partenariat pérenne avec les médecins généralistes ?
F. de B. L’INCa travaille de concert avec les généralistes. Plus précisément, nous travaillons depuis 3 ans avec le Collège de la médecine générale sur des sujets comme le déploiement du test immunologique de dépistage du cancer colo-rectal par exemple. Par ailleurs, nous venons de lancer en commun un outil d’information à l’attention des généralistes et du grand public sur la prescription du dosage de PSA dans le cadre du dépistage du cancer la prostate. Le Collège a déposé une contribution en ligne dans le cadre de la concertation citoyenne et scientifique sur le dépistage du cancer du sein où il affirme la nécessité de l’implication de la médecine générale. Et par le biais du Collège, nous pouvons aussi nous adresser aux internes via les sociétés savantes qu’il fédère.
Quelle est la nature des autres projets ?
F. de B. Plusieurs projets sont en cours. Nous pensons, par exemple, à des actions de formation autour de l’information au dépistage, mais aussi sur les effets indésirables des traitements. Car, au-delà de la prévention et du dépistage, le médecin traitant est indispensable dans tout ce qui concerne l’annonce, la prise en charge et l’accompagnement des patients vers la maladie. Il a un rôle de coordonnateur en ville. Et si, comme le souhaite le Plan cancer, on parle d’approche centrée sur le patient, il faut que l’organisation soit aussi centrée sur le médecin traitant qui assure la continuité dans la prise en charge.
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