Au Venezuela, on ne badine pas avec le secret médical entourant la santé du chef de l’État. Il y a quinze ans, pour avoir divulgué après la mort de François Mitterrand des informations relatives au cancer de son illustre patient, le Dr Claude Gubler avait connu quelques déboires (quatre mois de prison avec sursis, radiation de l’Ordre, interdiction de son livre) ; la semaine dernière, après avoir publiquement, sur la base d’un diagnostic détaillé, donné deux années d’espérance de vie à Hugo Chavez (président en exercice qui a fait l’annonce un peu floue de son cancer en juin), le Dr Salvador Navarrete, a dû, lui, boucler fissa ses valises.
Le praticien – qui se dit informé de l’état de santé de son président par des proches d’Hugo Chavez – évoque de mystérieux « événements postérieurs » à son sombre pronostic, lesquels « événements » l’auraient « obligé à quitter » le Venezuela avec sa famille de « façon abrupte ».
Il faut dire que le petit « exercice clinique » auquel s’est, selon ses propres termes, livré le Dr Navarrete, ne colle pas avec les toutes dernières déclarations du président vénézuélien : Hugo Chavez, 57 ans, au pouvoir depuis 1999 et candidat à sa propre succession l’an prochain, vient de se dire « libre de la maladie ».
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