Sur la piste des vertiges

Un diagnostic d’interrogatoire

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Publié le 25/10/2018
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Crédit photo : PHANIE

Un grand vertige rotatoire associé à une perte d’audition, une sensation de plénitude de l’oreille, un acouphène de tonalité plutôt grave, doit faire évoquer un vertige de Ménière, surtout quand ces signes précèdent de peu la crise et disparaissent après.

Un vertige bref, survenant le matin au réveil, en se retournant dans le lit, signe un vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB). Très fréquemment, on le rencontre chez les femmes de 60 ans, fatiguées, en carence vitaminique, chez qui il est lié à un « épuisement » des otolithes. Il faut cependant éliminer un traumatisme cervical récent, une névrite suivie d’un VPPB, une migraine vestibulaire positionnelle.

Dans la fistule labyrinthique, le vertige, de durée inférieure à celui d’un Ménière (< 20 min), survient à l’effort, surtout lors d’un effort à glotte fermée, et s’accompagne de déséquilibre, d’acouphènes, de nausées, de sueurs. Il faut rechercher un antécédent, même ancien, de traumatisme, de barotraumatisme ou d’intervention sur l’oreille moyenne.

En cas de névrite vestibulaire, le vertige est brutal, sans antécédent traumatique ni signes auditifs, mais s’améliore de jour en jour.

Enfin, il faut penser à un vertige d’origine centrale quand la symptomatologie s’aggrave et s’accompagne de céphalées, de nausées et de vomissements inhabituels, d’une ataxie, d’une oscillopsie (défaut de stabilisation de l’environnement visuel).

Communication du Dr Michel Toupet (Paris)


Source : Le Quotidien du médecin: 9697