Malgré la crise et le surmenage des équipes, à l'hôpital, les relations semblent au beau fixe entre praticiens, pharmaciens et infirmiers. Parmi les 133 PH qui ont répondu à notre enquête, ils étaient 78 % à juger bonnes ou très bonnes leurs rapports avec les collègues pharmaciens de leur établissement et 88 % à être dans cet état d'esprit vis-à-vis des infirmiers qu'ils côtoient. Globalement, ils sont aussi plus optimistes que leurs confrères libéraux quant à l'évolution récente de leurs relations avec ces deux types de professionnels salariés. Seule une minorité des PH considèrent que leurs rapports avec les pharmaciens (12 %) ou les infirmiers (7 %) se sont dégradés ces dernières années pour respectivement 30 % et 26 % qui trouvent qu'elles se sont améliorées. La majorité estimant qu'au final le climat entre ces professions n'a pas changé ces dernières années.

L'habitude du travail en équipe et sans doute la meilleure qualité des relations entre soignants à l'hôpital sont sûrement pour quelque chose dans la perception plus ouverte par les PH des perspectives dans le domaine de l'interprofessionnalité. Seul un sur deux estime pourtant que la crise du Covid va modifier durablement les rapports entre médecins et autres personnels de santé, contre les trois quarts des libéraux qui sont de cet avis : c'est probablement le signe que la pandémie a moins modifié les habitudes en établissement qu'en ville. Pour l'avenir, les PH se montrent beaucoup plus ouverts que leurs confrères libéraux sur les transferts de compétence : un sur deux se dit prêt à envisager de nouveaux transferts de compétence dans le futur, alors qu'en ville, seul un quart se montre proactif.
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