Créées par la loi Leonetti de 2005 et renforcée par celle du 2 février 2016 instaurant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, les directives anticipées (DA) permettent à tout citoyen majeur d’exprimer ses souhaits quant à sa fin de vie, qu’il soit malade ou non. Pour autant, seules 2,5 % des personnes décédées les avaient rédigé en 2012. Afin de faciliter la démarche, la HAS vient de publier des documents visant à aider et favoriser leur rédaction (1).
► Quand aborder la question ?
• Chez les personnes qui n’ont actuellement pas de maladie grave, le médecin peut saisir tout moment qui lui paraitrait opportun selon la relation de confiance et de proximité avec son patient. Par exemple, à l’occasion du décès, de la maladie grave ou de l’hospitalisation d’un proche, d’une question d’actualité autour de la fin de vie, d’une question relative au don d’organes, etc.
• Chez les personnes qui souffrent d’une maladie grave, le sujet des DA doit être évoqué si possible précocement et avec tact à l’occasion d’une consultation médicale, ou lors de certaines maladies s’accompagnant de la mise en route éventuelle de traitements de suppléance des fonctions vitales, etc.
► Qui peut les rédiger ? Toute personne majeure peut les rédiger, quelle que soit sa situation (sociale, légale ou personnelle). Lorsqu’une personne fait l’objet d’une mesure de tutelle, l’autorisation préalable du juge ou du conseil de famille est nécessaire. Le tuteur ne peut ni l’assister ni la représenter pour les rédiger.
► Lors de l’explication des DA, il est essentiel de rappeler :
- que la rédaction des DA est libre et volontaire et qu’elles ne seront utilisées que si la personne est hors d’état d’exprimer sa volonté ; - qu’elles sont valables sans limite de temps et révocables et modifiables à tout moment ; - qu’en cas de souhaits contradictoires, les directives primeront les souhaits de la famille ; - qu’elles s’imposeront au médecin, en dehors du contexte de l’urgence. Et si elles sont manifestement inappropriées, un avis collégial sera alors sollicité ; - qu’elles ne pourront être appliquées que dans le respect de la loi (demande de mort anticipée ou de suicide médicalement assisté non recevables); - qu’elles sont l’occasion de poser des questions et de parler de la personne de confiance.
► La désignation d’une personne de confiance, pour laquelle la HAS a aussi élaboré un guide d’information complété d’un formulaire de désignation est utile, notamment en cas de conflits familiaux. La HAS préconise de garder une copie des DA dans le dossier médical.
► Enfin, les DA ne concernent pas seulement l’accompagnement des phases terminales de la maladie, mais aussi les souhaits de la personne concernant son lieu de prise en charge pour la fin de sa vie (domicile, EHPAD, établissement spécialisé) peuvent être évoqués ainsi que les modalités de coordination des soins (notamment à domicile).
Synthèse des outils de la HAS, Dr L. S.
1- http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2619437/fr/les-directives-antici…
Mise au point
Palpitations : orientation diagnostique
En 5 points
Obésité : suivi d’un patient sous aGLP-1
Cas clinique
La fasciite nécrosante
Mise au point
La périménopause