Les médecins libéraux disposeront d’un budget de 85 millions d’euros pour réaliser leur développement professionnel continu (DPC) en 2015. La décision a été prise la semaine dernière par le conseil de gestion de l’organisme gestionnaire du DPC (OGDPC), qui réunit l’État, l’Assurance-maladie et les professionnels de santé.
En 2014, les médecins avaient bénéficié d’une enveloppe de 100 millions d’euros pour leur DPC.
La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) s’alarme d’une « restriction budgétaire qui ne permettra de former que 30 % des effectifs ». « Nous ne comprenons pas pourquoi le budget du DPC des médecins libéraux est si bas, confie le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. Il y a deux ans, les fonds conventionnels alloués à la formation (FPC) étaient de 75 millions d’euros et la profession devait bénéficier de 75 autres millions d’euros issus de la taxe sur les laboratoires pharmaceutiques. » Au lieu de 150 millions au total, les médecins ont obtenu 100 millions l’an dernier et ils ne disposeront donc que de 85 millions d’euros en 2015. « Jusqu’à quand ce budget va-t-il baisser ? », s’emporte le patron de la Confédération.
Contrecoup de l’obligation triennale ?
« Le ministère de la Santé voulait même baisser le budget à 77 millions d’euros à hauteur du budget initial prévu pour 2014 », précise le Dr Gérald Galliot, président du conseil de surveillance de l’organisme gestionnaire.
Ce coup de rabot sur le budget du DPC des médecins libéraux intervient alors que le gouvernement veut assouplir la réglementation. Les professionnels de santé devront désormais justifier avoir rempli leur obligation de DPC tous les trois ans et non plus tous les ans.
Les pouvoirs publics ont porté le budget global du DPC à 166,7 millions d’euros pour les neuf professions de santé concernées par l’obligation (voir tableau). Si l’enveloppe des médecins a baissé, celle des infirmiers va augmenter (32 millions d’euros). Le déploiement du DPC pour des professions à effectifs modérés (orthophonistes, orthoptistes et pédicures podologues) a été privilégié.
Seule bonne nouvelle pour les médecins : le conseil de gestion a voté la « non-fongibilité » des enveloppes, garantissant à chaque profession de disposer effectivement du budget qui lui est alloué.
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