À la suite d'une attaque informatique survenue vendredi 15 novembre, le CHU de Rouen a été contraint de couper tout son système informatique pendant plusieurs heures. « Nous avons été obligés de revenir au papier et au crayon », raconte le directeur de la communication Rémi Heym.
Un peu avant 20 heures, le service informatique de l'hôpital a remarqué des anomalies « dans les informations échangées entre les postes ». Très rapidement, il a été décidé de suspendre complètement le système d'information pour éviter la prolifération du virus. Conséquence : les professionnels de santé ont été privés d'ordinateurs une bonne partie du week-end.
Cela a provoqué la désorganisation de beaucoup de services. Aux urgences, le temps d'attente a été considérablement allongé. « Comme maintenant tout est informatisé au CHU, l'absence d'ordinateur engendre des temps de prise en charge beaucoup plus longs, explique Rémi Heym. Entre vingt et trente personnes du service informatique se relaient depuis 20 heures vendredi pour faire redémarrer peu à peu les applications. » Sur les quelque 200 logiciels métiers de l'hôpital, plus de la moitié n'était toujours pas utilisable lundi en fin de journée. « Mais l'activité a pu reprendre normalement », rassure Rémi Heym qui estime à une semaine le temps de travail encore nécessaire pour rendre tous les logiciels utilisables.
Le virus responsable de la pagaille est un ransomware. Dans le cas du CHU de Rouen, « aucune rançon n'a été demandée et aucune donnée n'a été volée », rassure à nouveau Rémi Heym. Plusieurs d'entre elles ont simplement été rendues « inutilisables ». Une plainte contre X a été déposée par l'établissement.
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