Le Syndicat national des pédiatres français (SNPF) demande l’ouverture d’un chantier tarifaire de la spécialité ainsi qu’un plan de santé « ambitieux de l’enfant », dans une motion adoptée en conseil d’administration.
Il rappelle que les revenus des pédiatres sont parmi les plus faibles de l’ensemble du corps médical. « Le sous-paiement de certaines consultations pédiatriques ne leur permettent plus de faire face aux exigences de bon fonctionnement d’une entreprise médicale libérale », affirme le SNPF.
De facto, les pédiatres réclament une revalorisation du tarif de la consultation qui n’a pas grimpé depuis 2003, la possibilité de pratiquer un tarif majoré en fonction du contenu de l’acte et la mise en place d’une rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) pour les patients de moins de 16 ans. « Devant l’urgence de cette situation », le SNPF appelle « la mise en place immédiate d’un espace de liberté tarifaire ouvert à tous les pédiatres. »
L’enjeu de l’accessibilité
Le syndicat désire le report de la date butoir du dépôt en mairie ou préfecture de l’agenda d’accessibilité programmé (Ad’AP), fixée au 27 septembre car de nombreux praticiens se heurtent à des problèmes d’ordre économique. L’État devrait davantage accompagner les professionnels dans la mise aux normes de leur cabinet, estime le SNPF.
Le syndicat réclame le retrait du projet de loi de santé actuellement examiné par le Sénat : « En instituant le médecin traitant des moins de 16 ans, il laisse planer un doute sur l’accès direct aux pédiatres en premier recours sans pénalité financière en toute situation. »
Le SNPF trouve tout de même un motif de satisfaction en cette rentrée. Le nombre de places d’internat en pédiatrie a été augmenté et les installations en libéral repartent à la hausse, affirme le syndicat.
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