LA CONFÉDÉRATION des syndicats médicaux français (CSMF) et le Syndicat des médecins libéraux (SML) ont gagné les élections professionnelles du 29 septembre dernier en rassemblant à eux deux 55 % des suffrages exprimés dans les trois collèges électoraux. Les deux syndicats vont maintenant gagner les « deuxièmes élections » des URPS, celles qui consistent à élire le bureau des nouvelles instances qui vont remplacer les unions régionales des médecins libéraux (URML) d’ici à la fin de l’année (« le Quotidien » du 15 novembre). La Confédération souhaite une « cogestion des Unions entre la CSMF et le SML, élargie selon les situations à d’autres structures ». Dont acte. En Picardie, en Île-de-France, en Auvergne et en Languedoc-Roussillon où se déroulaient les premières assemblées générales constituantes, la CSMF et le SML se sont partagé les huit places du bureau. La Confédération a décroché ses quatre premières présidences. Le Dr José Cucheval (CSMF), élu du collège généraliste, a été élu à la tête de l’URPS de Picardie. En Île-de-France, le président sortant de l’URML, le Dr Bruno Silberman, radiologue, devient le président de l’URPS. Le Dr Jean-Pierre Binon, cardiologue, va présider l’URPS d’Auvergne. Le Dr Jean-Paul Ortiz, président du Syndicat des néphrologues, va quant à lui présider l’URPS de Languedoc-Roussillon. Dans ces régions, l’assemblée générale constitutive a approuvé à l’unanimité les statuts de même que l’ensemble des formalités permettant la bonne transition entre l’ancienne URML et l’URPS. « L’URPS est aujourd’hui en situation de fonctionner, note le Dr Silberman, élu président en Ile-de-France avec les voix de la CSMF, du SML et d’Union Collégiale. La Fédération des médecins de France [FMF] et le BLOC ont refusé le siège qui leur était proposé au sein du bureau. »
Risques de blocage.
« Nous avons refusé car ce poste au bureau n’était pas une finalité en soi et que nous souhaitions rester libres pour discuter du règlement intérieur, commente le Dr Armand Semerciyan, de la FMF Ile-de-France. ll nous reste à définir quelle sera l’autonomie du BLOC dans le collège des plateaux techniques lourds et celle de la FMF et de MG-France dans le collège généraliste. » Le Dr Bertrand de Rochambeau indique que son syndicat, le BLOC, a également refusé le poste qui lui était proposé au bureau de l’URPS d’Ile-de-France car cette proposition était assortie d’une condition. « On nous a demandé d’être sages et de fusionner les 2e et 3e collèges, ce qui aurait été une négation même des élections », affirme le Dr de Rochambeau. La FMF, MG-France et le BLOC disposent de plus du tiers des voix qui leur permet de bloquer l’adoption de ce règlement intérieur, indispensable pour lancer les activités de l’Union francilienne. Les trois syndicats ont indiqué ne pas souhaiter que le bureau définisse unilatéralement le plan de travail des trois collèges. Ils ont dénoncé « l’ouverture fermée » de la CSMF. « C’est une vitrine dommageable de voir l’Ile-de-France, plus grande URPS avec 25 000 médecins, n’être représentée que par deux syndicats dans son bureau », commente le Dr François Wilthien, de MG-France.
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