Vers une revalorisation des sujétions de nuit

Plus des trois quarts des praticiens hospitaliers seraient susceptibles de quitter l’hôpital public dans les cinq ans à venir en raison de la permanence des soins (PDS), concluait une enquête d’Action praticiens hospitalier (APH) publiée en juin. Un sujet au cœur des préconisations de la mission flash menée par François Braun avant de devenir ministre de la santé. A la suite de quoi, le 30 juin, la Première ministre annonce pour l'été la majoration de 50 % de l'indemnité de sujétion de garde pour les personnels médicaux et le doublement de la rémunération du temps de travail additionnel. Des mesures saluées par les syndicats de PH qui ont néanmoins signalé, à la rentrée, des difficultés d'application dans certains hôpitaux. Elles seront ensuite reconduites - provisoirement - à l'automne conduisant les syndicats à demander l'ouverture d'un « véritable cycle de négociations » sur la permanence de soins. La majoration des sujétions de nuit a un impact difficile à mesurer mais tout retour en arrière constituerait « un signal négatif probablement très démobilisateur », considère l'Igas dans son rapport. Le ministre de la santé avait annoncé dès sa prise de fonction qu'il considérait le sujet comme priorité. Une personnalité va être missionnée prochainement, a-t-il promis début novembre.