Radiologie interventionnelle

Le registre EPIFRI se met en place

Publié le 17/10/2013
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« LA MISE en place du registre EPIFRI est essentielle. C’est un outil qui nous permettra d’avoir une vision précise de l’activité de radiologie interventionnelle en France et qui nous donnera des indications précieuses dans notre dialogue avec les instances nationales (ministère, HAS…) et locales (ARS, administration hospitalière…) », explique le Pr Hervé Rousseau, chef du service de radiologie du CHU Rangueil de Toulouse. Mis en place à l’initiative de la Société Française de Radiologie (SFR) et de la Fédération de radiologie interventionnelle (FRI), ce registre est opérationnel depuis début octobre 2013.

En amont, sa conception a donné lieu à une large concertation avec les représentants de chaque société d’organe, la réalisation ayant ensuite été assurée par l’équipe du CHU de Toulouse (M. Laporte) et du CHU de Nîmes (Pr Beregi), qui aura la charge de l’analyse statistique. Cette base de données nationale concerne toute la radiologie interventionnelle, vasculaire et non vasculaire. Elle a vocation à être alimentée par les établissements publics et privés. Il s’agit d’une démarche volontaire pour les praticiens à qui rien n’est imposé.

« Notre volonté est de leur proposer un outil simple à utiliser sans que cela n’alourdisse leur charge de travail », explique le Pr Rousseau. Le financement du registre, indépendant de l’industrie, est assuré par la SFR. Le logiciel est fourni gratuitement aux centres intéressés qui, ensuite, doivent collecter les données sur ordinateur avant de les adresser tous les mois, via internet, à une base nationale. Les données sont alors anonymisées, selon les recommandations de la CNIL, et utilisées pour établir des statistiques à la fois nationales et locales en sachant que chaque centre pourra, en retour, obtenir des informations sur l’activité de chaque médecin et du service. « L’objectif n’est pas d’avoir une base de données exhaustive mais de recueillir suffisamment d’informations pour justifier objectivement notre activité et nos résultats à titre individuel et collectif, dans le domaine de la radiologie interventionnelle », explique le Pr Rousseau, en ajoutant que cette base de données pourra servir dans les programmes de DPC, notamment pour ce qui concerne la gestion des complications et leur prévention.

Entretien avec le Pr Hervé Rousseau, chef du service de radiologie du CHU Rangueil de Toulouse

 A.D.

Source : Bilan spécialistes