S’il ne s’agit plus d’expérimentations à proprement parler, ce qui est envisagé c’est une phase de déploiement pilote opérationnel sur un certain nombre de pathologies clés et de secteurs marqués par des difficultés spécifiques. Ont été identifiés :
- la téléconsultation dans le cadre de la permanence des soins (PDS) en ville et à l’hôpital (PDSH) (entre un spécialiste distant et un patient vu en urgence)
- la télé-expertise dans le cadre des urgences neurochirurgicales pour les prises en charge des AVC. Une partie du plan Hôpital 2012 doit être réaffectée au déploiement de systèmes de téléradiologie en vue notamment d’un meilleur traitement des AVC (courrier adressé aux ARS en décembre 2008). Chaque région doit faire ses propositions. L’ASIP Santé est chargée de coordonner le déploiement des systèmes de téléradiologie (définir un cadre, faire émerger des solutions industrielles pérennes, accompagner les projets régionaux);
- la téléassistance radiologique permettant d’assister le manipulateur à la réalisation d’examens. 7 à 800 spécialistes feraient défaut dans la seule sphère hospitalière;
A noter : la téléradiologie a fait l’objet en avril 2009 d’un livre blanc Gixel-Lesiss (Groupement des industries électroniques-Les Entreprises des Systèmes d’Information Sanitaires et Sociaux). Le Conseil professionnel de radiologie (G4) a publié un guide du bon usage professionnel et déontologique de la téléradiologie.
Une structure privée, la CGTR a vu le jour en janvier 2008 avec des radiologues du privé et du public pour fournir les outils de téléradiologie et organiser les services des experts auprès des établissements
- les besoins des établissements pénitentiaires en téléconsultation (proposition du rapport Lasbordes) mise en place d’outils de télésanté entre les hôpitaux référents et les unités de consultation et de soins ambulatoires (UCSA) et services médicopsychologiques régionaux (SMPR) ou les antennes de psychiatrie des maisons d’arrêt.
- accompagner la sortie d’hospitalisation plus rapide par la télé HAD qui relève de la télésurveillance;
- la télésurveillance comme dans l’expérimentation Diabéo au service des patients diabétiques ou le projet SCAD de suivi clinique à domicile de l’insuffisance cardiaque chronique en Basse Normandie, ne semble pas faire partie des priorités du rapport Lasbordes qui privilégie la création d’une plate-forme téléphonique et d’un site web pour l’observance et l’éducation thérapeutique des patients. À la journée de l’ANTEL, le 19 novembre, le représentant de l’assurance-maladie a d’ailleurs refroidi les ardeurs en expliquant que l’accompagnement thérapeutique pouvait très bien se faire par téléphone comme dans son propre projet Sophia qui vise à diminuer la fréquence des complications chez les diabétiques par l’éducation thérapeutique.
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