Pour le Dr Braun, « ce n'est pas la première canicule et ce ne sera pas la dernière » mais « le système de santé est prêt »

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Publié le 18/07/2022

Crédit photo : AFP

À peine nommé il y a quinze jours, le nouveau ministre de la Santé et de la Prévention affronte déjà sa première crise sanitaire, alors que Météo France a encore placé, ce lundi 18 juillet après-midi, 69 départements en vigilance orange canicule tandis que 15 autres sur la façade atlantique restent en vigilance rouge pour 24 heures supplémentaires.

C'est en Ille-et-Vilaine, un département qui affronte actuellement sa première canicule depuis le début des relevés des températures en France, que le Dr François Braun s'est rendu aujourd'hui. Il y a rencontré les professionnels et un bénéficiaire d'un service de soins infirmiers à domicile (Ssiad) puis a présidé la réunion du centre départemental opérationnel.

« Je vois ici quelque chose de très bien organisé avec le Ssiad, conjointement avec l’ensemble des élus, le Département, les professionnels de santé et les professionnels de l’aide à domicile, a-t-il déclaré après sa visite. C’est cela que l’on doit arriver à faire pour l’ensemble de nos concitoyens. »

Numéro vert

Dans une grande interview au quotidien « Le Parisien », parue dimanche, le Dr Braun a rappelé que « ce n'est pas la première canicule et ce ne sera pas la dernière » estimant également que « le système de santé est prêt ». Le numéro vert Canicule Info service a été réactivé le 13 juillet dernier et aurait reçu un millier d'appels en 48 heures.

Interrogé s'il craignait que l'hôpital puisse s'écrouler cet été, il a répondu « je vais tout faire pour qu'il ne s'écoule pas, ça s'est sûr » avant d'ajouter « mon objectif c'est d'arrêter l'hémorragie et de reconstruire l'hôpital ». En effet, alors que les décisions de la Première ministre suite aux préconisations de sa mission flash suscitent des insatisfactions du côté des hospitaliers comme des libéraux, le nouveau ministre a défendu sa méthode. « Ce n'est pas une seule solution qui va régler la crise, c'est une boîte à outils, a-t-il fait valoir. Ça me plaît d'agir comme ça, c'est mon côté urgentiste ».

S'agissant des urgences justement, il a, une nouvelle fois, défendu le principe de la régulation à l'entrée. « Je réfute le terme de tri, a-t-il insisté. On veut diminuer la charge de travail aux urgences en régulant davantage son accès. (...) Ce n'est pas une dégradation de l'accès aux soins, c'est une meilleure organisation ».


Source : lequotidiendumedecin.fr