En comparution immédiate, la fille d'un résident de l'hôpital de Roanne vient d'être condamnée à trois mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende, également avec sursis, pour avoir proféré des menaces de décapitation envers un médecin du service et lui avoir donné des coups. Une plainte a également été déposée contre le médecin, rapporte France bleu. « Les tensions sont palpables partout en ce moment », a argué le tribunal mais le contexte sanitaire n'excuse pas tous les comportements.
À l'hôpital de Roanne lundi, les échanges civilisés ont laissé place aux invectives et à l'agressivité entre la fille d'un patient, venue remettre des affaires à son père hospitalisé, et le chef du service de gériatrie. Le médecin a reconnu avoir eu, de prime abord, des propos inadaptés. Repoussée vers l'entrée, la visiteuse a répliqué par un coup de poing et des menaces de mort, a-t-elle admis.
« On ne doit jamais en arriver là »
Derrière ces tensions, se pose la question des contraintes de visites familiales (une seule par semaine) et celle du transfert du patient dont le cas n'est plus adapté à l'hôpital depuis des semaines. Les neuf enfants du vieil homme sont en effet « incapables de se coordonner pour la prise en charge, incapables de se coordonner pour les visites », admet l'avocat de la défense qui a insisté sur l'agressivité du médecin.
« Peu importe ce qui a justifié l'énervement », a répliqué la procureure. « On ne doit jamais en arriver là ». Une peine clémente a été demandée, mais suffisante pour « se tenir à carreau ». « Chacun doit prendre sur soi pendant cette crise », a-t-elle conclu.
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