L’administration de l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) a prévu de jouer aux dominos avec les bureaux des PU-PH dans le cadre d’une grande structuration des services. Au programme, l’aménagement d’une partie de l’open space, partagé entre 30 praticiens hospitaliers d’anesthésie réanimation (PHAR), afin d’attribuer des bureaux individuels à d’autres spécialités (soins palliatifs et éventuellement psychiatrie), alors que les PHAR réclament le sésame depuis des années. Les anesthésistes-réanimateurs de l’hôpital parisien sont « remontés comme des coucous », explique, le Dr Patrick Dassier, membre du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E).
« Peu de PH fréquentent l’open space, nous passons beaucoup de temps au bloc mais nous sommes dans un hôpital universitaire, nous avons d’autres activités », raconte le Dr Dassier, appuyant les activités de recherche et d’enseignement. Les anesthésistes-réanimateurs devront se satisfaire de « casiers vestimentaires ». Or un protocole de l’AP-HP de 1992, envoyé à la direction, définit certains critères logistiques pour les PHAR et notamment, un bureau pour deux à trois PH.
Un problème qui en cache un autre
Exaspérés par la situation, les représentants de la communauté PHAR de l’AP-HP ont exprimé leur mécontentement sur « l’inégalité de traitement », à la commission médicale d’établissement (CME) et à la direction de l’organisation médicale et de relations avec les universités (DOMU). Sans succès. Le DOMU estime que les anesthésistes-réanimateurs ont une activité postée qui ne justifie pas d’être titulaire de bureaux. « Cela témoigne du profond mépris que certains administratifs ont vis-à-vis des PH », poursuit le Dr Dassier, ajoutant que ce problème joue sur l’ambiance de travail qui s’est déjà dégradée depuis quelque temps et surtout sur l’attractivité des jeunes internes pour des postes à l’AP-HP. Une soixantaine de postes d’anesthésie-réanimation sont vacants à l’AP-HP, « les jeunes préfèrent se tourner vers le privé ou alors ils quittent l’AP-HP après l’internat », souligne-t-il. Les PH du département d’anesthésie ont signé une pétition et « veulent aller jusqu’au bout », précise le Dr Dassier. Une entrevue avec la directrice du groupe hospitalier, Anne Costa est prévue le 18 juin pour amorcer le dialogue sur les conditions de travail.
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