L’HÔPITAL ultra-moderne du Taaone, situé à Pirae, près de Papeete (Polynésie française), qui a nécessité huit ans de travaux, doit ouvrir ses portes en février prochain. Le coût total de l'opération est estimé à 40 milliards de francs CFP (335 millions d’euros), soit plus du double du budget prévu. En plus des services déjà assurés par le centre hospitalier actuel, le Mamao, qui devrait être rasé, le nouvel hôpital assurera la centralisation des appels d’urgence pour l’ensemble de la Polynésie française (118 îles réparties sur une surface grande comme l’Europe).
Il permettra également de réaliser des greffes rénales et de traiter les cancers par radiothérapie, grâce à deux accélérateurs de particules de dernière génération. C'est au Taaone que les femmes polynésiennes habitant dans les îles et atolls éloignés de Papeete viendront accoucher. Nombreuses sont celles qui sont contraintes de quitter leurs îles pendant un mois et demi à deux mois avant l'accouchement.
Selon le directeur du nouvel hôpital, Louis Rolland, le surcoût de fonctionnement par rapport à l’établissement actuel sera de 1,4 milliard de francs CFP (11,7 millions d’euros). Cette somme devrait être compensée par la diminution du nombre d’évacuations sanitaires vers la métropole ou la Nouvelle-Zélande, grâce aux nouveaux services offerts. Deux cents évacuations sanitaires par an pourraient être évitées, chacune d'entre elles coûtant en moyenne deux millions de francs Pacifiques (16 700 euros) à la Caisse de Prévoyance Sociale, équivalent de la Sécurité sociale en Polynésie française.
L'ouverture du nouvel hôpital interviendra peu après que le gouvernement polynésien a lancé une grande réforme pour sauver le système de santé de la collectivité. Le système local de protection sociale généralisée (équivalent de la CMU en métropole) accuse un déficit de plus de 7 milliards de francs CFP (58,6 millions d’euros). Le ministère de la Solidarité local a sollicité un effort financier de toutes les professions de santé. Seuls les dentistes ont répondu favorablement à l'appel.
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