Une semaine après le lancement de trois ateliers pour réformer les urgences, Agnès Buzyn s'attaque au gros du travail : le fameux service d'accès aux soins (SAS) universel, cette super-plateforme de régulation, accessible 24H/24 en ligne ou par téléphone. La ministre a demandé ce mardi 1er octobre à quatre soignants de lui remettre « avant décembre » un rapport sur les contours de ce dispositif dont le coût est estimé à 340 millions d'euros et promis pour l'été 2020.
L'équipe est composée de Vanessa Solviche, infirmière, cadre de régulation du SAMU 57, du Dr Laurent Bréchat, généraliste libéral installé à Avoine en maison de santé, du Dr Patrick Goldstein, médecin chef du SAMU 59 et du Dr Alain Prochasson, généraliste libéral à Metz et président de l’Association départementale de permanence des soins de Moselle.
Leur mission ? Proposer, dans les deux mois, les solutions possibles pour la création du SAS, mesure phare du « pacte de refondation » présenté début septembre. « Fin novembre », Agnès Buzyn choisira un modèle d'organisation.
Guerre entre les « rouges » et les « blancs »
Consciente de la querelle qui fait rage entre pompiers et SAMU autour de la question du numéro unique, la ministre a précisé que la mission qu'elle installait ce mardi devrait « s'articuler » avec une autre, confiée en juillet par Beauvau à un lieutenant-colonel des sapeurs-pompiers et à un médecin urgentiste.
Fin septembre à l'occasion de son congrès annuel, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) en appelait à Emmanuel Macron pour la création d'un numéro unique de secours, le 112, regroupant les actuels 15 (SAMU), 17 (police) et 18 (pompiers) autour de centres d'appels départementaux.
Historiquement opposés à cette solution, SAMU-Urgences de France (SUDF) et l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) avaient vivement réagi. Les deux syndicats se disent « stupéfaits » et demandent le maintien d'une régulation médicale des appels urgents.
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