Difficile de savoir qui sont vraiment les remplaçants. Les différentes études chargées d’apporter un éclaircissement apportent parfois plus de confusion que d'éclairage. Dans l’étude de ReAGJIR, l’âge moyen des remplaçants est de 31,7 ans. Le plus jeune ayant 27 ans, le plus âgé 67 ans. Pourtant, d’après le dernier atlas de la démographie médicale du CNOM, les médecins généralistes remplaçants ont une moyenne d’âge de 44 ans. La différence ? : les internes. « Nous avons pas mal d’internes qui ont répondu à l’étude, ce qui fait baisser la moyenne d’âge », explique Sophie Augros.
11 % des répondants à Remplact sont, en effet, des internes. Cette donnée impacte aussi le reste des caractéristiques des remplaçants.
Divergence de chiffres entre ReaGJIR et le CNOM
Selon l’étude de ReaGJIR, 70 % des remplaçants sont des femmes, contre seulement 54 % pour l’Ordre mais le syndicat des remplaçants précise bien que si l’on prend dans l’atlas du CNOM « la population des médecins remplaçants de moins de 34 ans », on retrouve alors 72 % de femmes. Même incertitude sur les effectifs. Dans son atlas, l’Ordre explique que, sur les neuf dernières années, les effectifs des remplaçants ont augmenté de 17,1 %.
Et cela devrait continuer : ils sont 11 285 cette année, et le CNOM table sur 13 000 médecins en 2025. Or en médecine générale, chez les « remplaçants actifs » (non retraités), les effectifs sont plutôt stables. « Il y a beaucoup de médecins à la retraite qui font des remplacements notamment dans les zones sous-denses », analyse Sophie Augros. Là encore, cela complique la tâche pour établir un nombre de remplaçants clair et précis.
Article suivant
La CPS reste très sous-utilisée
Des incertitudes sur l'âge et le nombre
La CPS reste très sous-utilisée
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences