Le Conseil national de l'Ordre des médecins se prononcera en octobre sur le maintien ou non du droit au titre de médecin homéopathe. Le Dr Patrick Bouet, tout juste réélu pour un 3e mandat de trois ans, l'a annoncé ce mercredi.
Cette décision devrait faire suite à celle que la ministre de la Santé doit rendre sur le maintien du remboursement ou le déremboursement (entier ou partiel) de cette méthode alternative. Lors des questions au gouvernement, mardi, Agnès Buzyn avait annoncé qu'elle rendrait sa décision dans les « prochains jours », après un avis de la Haute autorité de santé (HAS) prônant le déremboursement de l'homéopathie.
« Tant que le débat scientifique n'était pas clos, le Conseil n'était pas fondé à se prononcer. Maintenant, l'Ordre (une assemblée de 58 membres) va pouvoir délibérer », a ajouté le Dr Bouet.
Les poursuites disciplinaires poursuivront leurs cours
« Si le droit au titre était supprimé, cela voudrait dire que la mention homéopathie (sur les plaques et les ordonnances, NDLR) ne serait plus reconnue par l'Ordre », a souligné Patrick Bouet, reprenant un point déjà soulevé il y a un an. Le président du CNOM a cependant précisé que cette décision ne concernerait pas les praticiens homéopathes déjà en exercice, leurs droits étant « acquis » et protégés par la loi.
Les plaintes portées par des médecins homéopathes contre des confrères signataires en mars 2018 d'une tribune appelant au déremboursement de cette pratique complémentaire, poursuivront leur cours, si besoin jusqu'au Conseil d'État, « sauf à ce qu'elles soient retirées ». « Nous laisserons les chambres disciplinaires poursuivre en toute indépendance leur action », a déclaré le Dr Bouet, qui a rappelé n'avoir « aucune autorité » sur les instances disciplinaires de l'Ordre.
Le Dr Bouet a ajouté que ces procédures se fondaient « non pas sur le contenu de ce qui était affirmé mais sur la façon dont les médecins s'étaient interpellés ».
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