Patrick Bouet n’aura pas attendu 24 heures pour se remettre au travail. Fraîchement réélu à la tête de l’Ordre, le généraliste a présenté, jeudi matin, les orientations qu’il comptait donner à l’institution pour les trois années à venir. Car il n’a pas « été réélu sur un bilan mais sur un projet », a-t-il assuré jeudi 23 juin. Un programme qui s’inscrit dans la continuité des actions engagées depuis son arrivée à la présidence du Cnom, en juin 2013. Plus encore, il souhaite les « amplifier et accélérer ».
Alors que se profile une séquence riche de débats, à la faveur des primaires et différentes élections, Patrick Bouet entend bien porter la voix de l’Ordre. L’institution n’a certes « pas à être partie prenante à tel ou tel projet ou acteur politique ». Mais cela ne doit pas l’empêcher de « rencontrer les états-majors de partis, les groupes parlementaires », a assuré Patrick Bouet. « Nous répondrons à toutes les sollicitations et provoquerons d’autres rencontres », poursuit-il, soucieux de présenter le Livre blanc et ses « 10 propositions de réforme pour l’avenir de la santé ».
Loin d’être abandonné, bien au contraire, le chantier de la recertification a vocation à se poursuivre, en lien avec les collèges de spécialités et l’université. Sur ce sujet éminemment délicat, Patrick Bouet l’a répété, « nous serons fermes sur la poursuite de ce débat car l’Ordre est le garant de la compétence des professionnels ». Mais il a réitéré le principe d’une vérification périodique des compétences sans faire repasser de diplôme mais à l’aune des parcours individuels, des pratiques et activités. « L’Ordre est le maître d’œuvre naturel du dispositif mais ne se revendique pas d’être expert », a conclu Patrick Bouet, satisfait d’avoir « posé les bases de la discussion ».
La poursuite de « la transformation de la structure ordinale » figure également sur la feuille de route de Patrick Bouet. Soucieux de « porter les valeurs ordinales », le président souhaite adapter le code de déontologie « au regard des grands principes » pour, par exemple, permettre à la loi sur la fin de vie de s’appliquer ou encore « lever les freins réglementaires qui n’ont pas de justification ». Autres sujets qui seront au programme : l’adaptation des structures ordinales à la réforme territoriale et la mise en place de la parité au sein des différentes instances.
Sur tous ces aspects, Patrick Bouet est entouré d’un bureau où quelques nouvelles têtes sont apparues, suite aux élections au sein des conseils départementaux. On note ainsi l’élection d’Andrée Parrenin, généraliste dans l’Ain, à la vice-présidence, et de Jean-Marcel Mourgues, généraliste aquitain, comme président de la section santé publique et démographie.
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