Quel bilan faites-vous du dispositif de collaborateur libéral créé en 2005 ?
Le nombre de collaborateurs libéraux a d’abord progressé sur les deux premières années et reste maintenant stable. Il y a éventuellement une possibilité de progression du nombre de collaborateurs libéraux au niveau des médecins en fin d’activité. Une partie d’entre eux n’exercent plus qu’en tant que collaborateur libéral. Toutefois, les cotisations sociales de la CARMF sans acquisition de points de retraite semblent être un frein et limitent l’intérêt à exercer sous ce statut.
Avez-vous le sentiment que c’est un statut qui « fonctionne » ?
C’est un statut qui marche mais pas autant que l’on pensait puisque c’est moins que ce nous attendions. Un point qui arrête le médecin installé, c’est que le collaborateur se crée une patientèle personnelle avec laquelle il peut quitter le cabinet. Un certain nombre de médecins préfèrent alors garder des remplaçants au cabinet plutôt que de prendre un collaborateur. L’essor du dispositif est limité également du fait de contraintes qui finalement sont inhérentes à l’exercice libéral de la médecine. Il reste que ce statut apporte sans aucun doute une solution aux médecins qui sont surchargés et il est beaucoup plus fiable pour la patientèle que le remplaçant.
À qui ressemble le collaborateur libéral ? Où exerce-t-il ?
D’après les chiffres que nous avons, les collaborateurs libéraux sont majoritairement des femmes (65 % contre 35 % d’hommes) et plutôt jeunes. La moyenne d’âge se situe autour de 38 ans. Nous avons une sur-représentation féminine par rapport aux médecins en activité mais qui s’explique largement parce que les médecins les plus jeunes sont aujourd’hui des femmes. Ce sont, le plus souvent, des médecins en exercice à temps partiel, ce qui peut également contribuer à expliquer cette prédominance féminine. Enfin, s’il n’y a pas de spécificités régionales, on constatera que cette activité se fait essentiellement dans les zones urbaines.
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