La politique de santé, passée ou future, explique-t-elle en soi le vote des médecins ? La question méritait d’être posée après deux années d’une crise sanitaire sans précédent. Premier constat : les trois quarts des professionnels interrogés estime que la pandémie n’a rien changé à leurs préférences électorales. Cela est particulièrement le cas en ville (80 %) et un peu moins à l’hôpital (74 %). Globalement la crise sanitaire impacte donc peu les choix électoraux pour plus des trois quarts des médecins. Toutefois, on note un impact plus important chez les catégories les plus en première ligne lors de la crise, avec 20 % des hospitaliers et 25 % des généralistes libéraux qui déclarent que la crise a modifié leurs préférences électorales contre 13 % seulement des spécialistes de ville.
D’une manière générale, l’action du gouvernement en matière sanitaire influe d’ailleurs sur le vote des médecins. Quel que soit leur statut, les praticiens se retrouvent à plus de 80 % pour convenir que la politique de santé du quinquennat jouera au moins un peu sur leurs choix électoraux. De même, les programmes santé des différentes écuries sont regardés à la loupe avant de choisir de voter pour tel ou tel candidat : 68 % des libéraux et 73 % des praticiens hospitaliers estiment qu’ils joueront un rôle au moins en partie pour se déterminer à la présidentielle ou aux législatives qui suivront. En bonne logique, plus on est jeune dans notre échantillon, plus on déterminera son vote en fonction des propositions de santé des différents candidats à cette présidentielle 2022.

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