Un psychiatre condamné à 12 ans de prison pour viol

Publié le 02/06/2014

Le Dr Bernard Calamy (76 ans), psychiatre installé à Sauve (Gard), a été condamné la semaine dernière à 12 ans de prison, par la cour d’assises du Gard, pour des viols commis sur deux mineures, ainsi que sur une de ses patientes.

Lors des trois journées d’audience, le médecin n’a eu de cesse de nier les viols, reconnaissant toutefois des attouchements sexuels. Des délits passibles de dix ans de prison, et non des crimes pour lesquels il encourait le double... Les faits visés par l’accusation se sont déroulés de 2001 à 2007.

Manifestement, le Dr Calamy avait une façon bien particulière de soigner ses patientes. « Il ne fait aucun doute que, sous couvert de justifications thérapeutiques, il a contraint (l'un de ses patients) à des actes de pénétrations sexuelles », explique le juge d’instruction en charge de l’enquête.

De nombreuses plaintes classées sans suite

Ainsi, une de ses victimes explique que le médecin, tendance post soixante-huitarde, « n’envisageait pas de séance sans sexe. » L’ordonnance de mise en accusation relève ainsi : « Tout était énergie vitale et il dépensait son énergie en prodiguant des soins. Ses patientes étaient par conséquent redevables pour chaque séance d’une pénétration ou d’une fellation afin qu’il récupère son énergie. »

En outre, il semble que ce médecin, qui a notamment exercé auprès de toxicomanes à Paris, ainsi qu’au centre médico-psycho-pédagogique de Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), donnait, comme l’a rappelé l’avocat général, « des fessées » à certaines patientes ne respectant pas ses prescriptions.

Par le passé, le Dr Calamy avait déjà enregistré des plaintes émanant de patientes pour attouchements sur mineurs et viols, mais à chaque fois, faute de preuves, les dossiers avaient été classés sans suite. Eu égard à son âge, l’ancien psychiatre gardois ne devrait pas effectuer la totalité de sa peine en prison. Il pourrait ainsi rapidement prétendre à une libération conditionnelle.

De notre correspondant Guillaume Mollaret

Source : lequotidiendumedecin.fr