6 médicaments en cardiologie, 8 en anesthésie-réa

Faut-il avant même son ouverture imminente transformer l'Agence de l'innovation en santé en Agence de l'innovation et de la souveraineté sanitaire ? C'est l'une des 22 recommandations de la mission d'appui commandée par le Haut Commissaire au plan en juillet 2021 et composée de Dominique Giorgi (Inspection général des affaires sociales), Robert Picard et Thierry de Mazancourt (Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies). L'enjeu de la mission était de proposer des réponses à la vulnérabilité de l'Hexagone dévoilée par la crise sanitaire en matière de pénurie et de médicaments essentiels. Mais avant de suggérer cette initiative institutionnelle du fait « d'un dispositif de gouvernance et suivi interministériel qui atteint ses limites », les auteurs ont dans un premier temps établi la liste de médicaments de médicaments critiques « pour lesquels la continuité de l'approvisionnement doit être assurée » selon les mots de François Bayrou, Haut Commissaire au plan. Deux spécialités ont été retenues pour éprouver la méthode retenue, à savoir la cardiologie et l'anesthésie-réanimation. Des cliniciens ont été consultés pour dresser la liste des médicaments non remplaçables, soit la criticité thérapeutique. Ces données ont ensuite été croisées avec les résultats de la criticité industrielle. En cardiologie, d'une première liste de 23 produits présentant un caractère « irremplaçable », les chaînes de production de 6 produits sont apparues fragiles. Ont été retenus le nadolol, le Valsartan/sacubitril, l'Adrénaline, la Dopamine, l'Isoprénaline et le Levosimandan. Avec le même exercice pour l'anesthésie-réanimation, 8 produits ont été sélectionnés : le Mivacurium, l'Hydroxy-4 butyrate de sodium, le Fentanyl, le Sulfebtanyl, le Fluranes, la Ropivacaïne, l'Hemi succinate d'hydrocortisone, l'Oxytocine. À partir de cet exemple pratique, la méthode devrait être étendue à d'autres disciplines. À suivre.