Après l’engagement de Marisol Touraine en faveur des maisons de santé dans les zones rurales, la ministre souhaite renforcer l’offre de soins dans des zones urbaines déficitaires. C’est ce qui ressort d’une circulaire adressée par le ministère de la Santé, dans le courant du mois d’août, à onze ARS (agences régionales de santé).
Il s’agit plus exactement de soutenir l’installation de centres de santé dans 25 quartiers identifiés « comme étant particulièrement déficitaires en matière d’offre de soins de premier recours », indique l’instruction ministérielle. Les ARS destinataires sont ainsi chargées de « confirm(er) le caractère prioritaire (…) au regard de l’offre de premier recours » du territoire identifié par le ministère. Il leur est également demandé si un « plan d’actions pour développer une offre de proximité », et par là un centre de santé, a été élaboré. À l’issue de cette phase consultative, le ministère effectuera une sélection des projets et structures susceptibles de recevoir un financement de la Caisse des dépôts et consignation (CDC).
De l’Ariège à l’Yonne en passant par les Hautes Pyrénées ou encore la Seine-Saint-Denis, les quartiers identifiés par le ministère de la Santé, en lien avec le commissaire général à l’égalité des territoires, sont répartis dans 24 communes de dix-sept départements métropolitains.
Cette initiative ministérielle confirme que les centres de santé ont le vent en poupe et qu’il y a une vraie volonté de développer la médecine salariée en premier recours. En novembre dernier, le Pr Emmanuel Vigneron, goégraphe de la santé, avait publié un ouvrage dans lequel il préconisait d’implanter près de 400 nouveaux centres de santé dans les zones médicament déficitaires. La relance voulue par le ministère de la santé est plus modeste. Mais ce n’est, peut-être, qu’un début.
cjiquer sur les repères pour le détail des projets
Le CCNE invite la médecine à prendre ses responsabilités face aux vulnérabilités qu’elle crée
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme