Élections législatives

Ces sortants qui ne se sont pas représentés

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Publié le 27/06/2022
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Le cardiologue du Loiret Jean-Pierre Door (LR) ne s’est pas représenté, après 20 ans sur les bancs de l’Assemblée. « Je souhaite aux prochains élus bon courage », ironise-t-il, fustigeant « les lois santé qui se succèdent et se surajoutent, comme des rustines ». Alors que les problématiques sanitaires sont dans toutes les bouches, notamment les déserts médicaux ou la crise des urgences, le praticien argumente que « le 100 % optique ou le tiers payant intégral… ce n’est pas ça, la santé ! » Pour lui, les deux enjeux de la prochaine législature seront « l’organisation des soins, c’est-à-dire le lien entre l’hôpital et la ville, ainsi que le privé et le public » et, sujet qui l’inquiète, « le déficit de la Sécurité sociale, aujourd’hui à hauteur de 240 millions d’euros… »

Maire de Saint-Pol-sur-Mer (1995-2017), conseiller ­régional (1998-2010) et député (2007-2022), le généraliste Christian Hutin n’a pas souhaité être candidat dans la 13e circonscription du Nord. Le « gaulliste de gauche, chevènementiste depuis toujours », consulte bénévolement. « J’ai choisi médecine car je souhaitais soigner les gens et régler leurs problèmes. Je vois la politique de la même manière que mon cabinet médical. » Et, observe-t-il, la démographie médicale ne fait que s’aggraver. « La situation dramatique que nous vivons aujourd’hui, je la prédisais déjà en 1983. Je me battais contre le numerus clausus. Je savais que ça allait craquer et qu’on manquerait de médecins. » À qui la faute ? « La doctrine macroniste ne va nulle part. Les dernières décisions prises (notamment la mission Braun, ndlr) n’ont aucun sens par rapport à la gravité de la situation. » Que faudrait-il donc faire ? « Bien rémunérer les personnels de santé et empêcher les généralistes d’être envahis par des tâches administratives. »


Source : Le Généraliste