Coronavirus : le patron des ARS défend le bilan des agences pendant la crise sanitaire

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Publié le 04/07/2020

Crédit photo : GARO/PHANIE

Invité de l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS), Jean-Yves Grall, président du collège des directeurs généraux d'Agences régionales de santé (ARS) et directeur de l'ARS d'Auvergne Rhône-Alpes, a défendu le bilan des agences pendant la crise sanitaire. Soulignant « la mobilisation importante des équipes depuis cinq mois », ce dernier a estimé que « pendant la crise, il y a eu une unité de l'État sur tout le territoire ». « Les contacts avec le préfet et les élus locaux étaient très réguliers. Les ARS ont rempli leur rôle de façon concertée », a-t-il assuré.

À l'heure où les institutions régionales de santé sont sous le feu des critiques, certains leur prêtant un manque d'efficacité dans la gestion de la crise et demandant même leur démantèlement, M. Grall répond que les ARS « ont réalisé un travail considérable ». « Les trains qui arrivent à l'heure n'intéressent personne », a-t-il ajouté.

Plus de proximité dans les départements

Celui qui était aussi DGS durant l'ère Touraine a ainsi réaffirmé le rôle indispensable des agences au sein du système de santé. « Cela ne veut pas dire qu'il ne faudra pas tirer des enseignements de cette crise », a-t-il toutefois reconnu. Le président des ARS a ainsi dévoilé quelques pistes de transformation soumises par les directeurs d'ARS au ministère de la Santé dans le cadre du Ségur de la santé. Ils plaident notamment pour une plus grande proximité des ARS dans le tissu régional, avec notamment un rôle des directeurs territoriaux dans chaque département renforcé et une territorialisation du Fonds d'intervention régional (FIR).

Jean-Yves Grall soutient également une meilleure adaptation des politiques nationales au niveau local, avec notamment un assouplissement des cahiers des charges pour les structures libérales d'exercice coordonné (CPTS, MSP…). « La politique nationale ne peut pas s'appliquer de la même manière dans tous les territoires et aujourd'hui certains cadrages nationaux sont trop précis et ne correspondent pas à la réalité locale », a-t-il affirmé.


Source : lequotidiendumedecin.fr