« En juin 2014, j’ai reçu un papier qui m’expliquait que j’étais en délit statistique car, pour la période du 15 septembre 2013 au 30 janvier 2014, j’avais donné 4 978 jours d’arrêts. Avec mon associé, on est en suractivité, je reçois entre 50 et 70 patients par jour. On est aussi à 30 minutes de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Beaucoup de nos patients travaillent donc là-bas pour Fedex ou UPS, à des postes où il y a beaucoup de lombalgies. On voit aussi des personnes qui ont des cancers mais ont toujours une activité professionnelle. J’ai refusé la mise sous objectif parce que ça revenait à reconnaître que j’étais coupable. Lors de mon passage devant la commission, son président m’a dit : «?Je ne sais pas ce que vous faites là ». J’ai été déclaré non- coupable à l’unanimité des membres, mais le président de la Caisse a contesté cette décision et j’ai été mis sous autorisation préalable pendant deux mois. Finalement, j’ai reçu un courrier de la Caisse pour me remercier d’avoir fait baisser de 60 % mes arrêts de travail. Mais je n’ai rien changé du tout, j’ai simplement demandé aux spécialistes de les faire, eux, quand ils recevaient les patients ! »
Dr Michel Artigues*
« Je n’ai rien changé du tout »
Publié le 09/10/2015
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*Médecin généraliste à Montataire (Oise), 63 ans
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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