L'ordre salue la réouverture du dialogue avec Ségur, mais attend des actes

Publié le 26/09/2017

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Crédit photo : GARO/PHANIE

C'est dans les nouveaux locaux de la rue Léon-Jost que le président de l'Ordre Patrick Bouet a tenu sa conférence de rentrée. L'occasion de commenter les premiers mois d'Agnès Buzyn avenue de Ségur et les grands sujets qui ont fait l'actualité santé des dernières semaines. Pour le président du Cnom, qui dit nouveau gouvernement dit réouverture du dialogue avec les professionnels de santé. "Nous prenons acte de la volonté de la ministre de la Santé, qui prône la réouverture du dialogue et par rapport aux 5 années qui viennent de s'écouler. Nous avions un petit peu oublié comment nous pouvions travailler avec le ministère en amont de toute problématique", constate le généraliste.

Optimiste donc, mais prudent quant aux futurs travaux du gouvernement : "Nous avons l'impression pour l'instant que beaucoup d'arbitrages sont encore à faire et que dans les priorités affichées par le premier ministre, la santé n'apparaît pas aujourd'hui comme l'axe prioritaire d'une politique même si elle est évoquée systématiquement", déplore-t-il faisant référence au plan d'investissement du gouvernement présenté en début de semaine.

Formation absente de la SNS ?

Scepticisme également sur la Stratégie nationale de santé (SNS), qui a, pour le représentant du Cnom, un air de déjà-vu. "On relance une SNS pour la cinquième fois mais cette fois nous en attendons plus, prévient Patrick Bouet. Nous attendons de véritables inflexions de la loi de modernisation de santé et de savoir comment ces évolutions seront accompagnées d'un plan budgétaire". Les professionnels de santé seront rapidement fixés sur les orientations budgétaires de la sécurité sociale, le PLFSS 2018 étant présenté ce jeudi à Bercy.

Outre les quatre axes de la SNS présentés par Agnès Buzyn, l'Ordre regrette qu'un cinquième axe, "celui de la formation", soit absent de la politique du gouvernement. "Il existe un lien naturel entre la formation du médecin et les évolutions du système de santé. Or les deux parties avancent de façon parallèle", analyse le Dr Bouet. "L'université doit regarder vers les territoires", ajoute-t-il. Pour lui, l'Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) "doit jeter un regard différent sur la formation et l'accès aux soins dans les territoires". Le président de l'Ordre a ainsi rappelé son attachement à la mobilité tout au long de la carrière et son souhait que des passerelles soient construites entre les spécialités pour répondre aux attentes des jeunes médecins.