Après la Corse la semaine dernière et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur mardi, six régions métropolitaines ont désormais réactivé le « plan blanc », lequel permet notamment de déprogrammer des opérations et de réaffecter des personnels vers les services de soins critiques.
L'ARS Île-de-France a justifié cette décision par « la tension (qui) s'est accentuée depuis plusieurs jours », les établissements de la région dénombrant mercredi 2 608 malades du Covid-19 hospitalisés, dont 505 en soins critiques.
En prévision d'une « montée progressive » et à l'approche des vacances de Noël, « le plan blanc doit permettre aux établissements de s'organiser de manière à (s')assurer » que les soignants pourront « profiter de leurs congés de fin d'année », ajoute l'agence francilienne, qui a aussi réactivé sa « cellule de renforts RH ».
Déprogrammations de certaines opérations
D'autres régions ont d'ores et déjà choisi de réduire l'activité hospitalière pour redéployer leurs ressources humaines. L'ARS Pays-de-la-Loire a ainsi demandé à ses établissements publics et privés « une déprogrammation de 20 % de l'activité de médecine et de chirurgie (...) en préservant les interventions urgentes ».
En Occitanie également, l'ARS a évoqué la possibilité de « déprogrammer progressivement certaines opérations moins prioritaires », sans fixer d'objectif à ce stade. Les patients Covid remplissent actuellement un tiers des 560 lits de réanimation de la région, dont « le taux d'occupation atteint 92 % » tous malades confondus « et même 100 % dans plusieurs départements ».
Même phénomène en Bourgogne Franche-Comté, où « plus de 600 » malades du Covid sont hospitalisés à ce jour « dont 100 en soins critiques », a souligné l'ARS, prévenant que certaines activités pourraient « être amenées à être déprogrammées ».
Vers une généralisation ?
Dans les Hauts-de-France, l'ARS a activé le « plan blanc » dans plusieurs territoires - métropole lilloise, Hainaut et Oise - et demandé à l'ensemble des établissements de la région d'ouvrir « 114 lits de soins critiques et 260 lits de médecine » supplémentaires « à l'horizon de la mi-décembre » pour « anticiper tout risque de saturation en cette fin d'année ».
Mardi, l'ARS Provence-Alpes-Côte d'Azur avait pour sa part lancé « un appel à tous les professionnels de santé volontaires (étudiants, retraités, libéraux, salariés) de la région pour venir en soutien des équipes soignantes à l'hôpital ».
Dans les autres régions métropolitaines, sans attendre la consigne des ARS, de nombreux établissements ont déclenché leurs « plans blancs » comme les CHU de Bordeaux, Lyon, Rennes et Strasbourg.
« Le plan blanc sera d'ailleurs probablement national d'ici à quelques jours puisque chaque région l'une après l'autre (le) déclenche », a relevé le ministre de la Santé Olivier Véran ce jeudi 9 décembre. « L'épidémie ne touche pas en particulier une région, elle est nationale, tous les territoires sont absolument touchés et il y a désormais un malade qui entre en réanimation toutes les 6 minutes dans notre pays », a-t-il également déclaré.
(Avec AFP)
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