L’allergène est dans l’assiette : choc anaphylactique à l’école

Publié le 10/04/2012
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Crédit photo : S Toubon

ALLERGIQUE CONNU au latex depuis l’âge de 6 ans, Martin a maintenant 10 ans. Il connaît bien les objets qui lui faut éviter et n’a aucune allergie alimentaire diagnostiquée. Un matin avant de se rendre à l’école, il mange une banane. Les cours débutent sans problème. Durant la récréation, vers 10 heures 30, une urticaire apparaît ainsi qu’une gêne respiratoire. Martin a du mal à déglutir et un œdème déforme ses lèvres. Le SAMU se déplace. L’enfant bénéficie d’un traitement par adrénaline auto-injectable et reste hospitalisé pendant vingt-quatre heures.

Allergie à la banane.

Un bilan allergologique confirme l’allergie à la banane et un projet d’accueil individualisé (PAI) est rédigé. Il stipule l’éviction de l’aliment ainsi que la composition de la trousse d’urgence comportant de l’ANAPEN (seule forme d’adrénaline autorisée en milieu scolaire).

Trois mois plus tard, les mêmes symptômes sont observés après l’ingestion d’un morceau d’avocat.

Un nouveau bilan avec dosage des allergènes recombinants du latex en particulier le Hevb6.02 au taux de 24 kU/l confirme le caractère grave de l’allergie croisée latex - aliments que présente Martin. Le PAI est une fois de plus modifié et doit être adapté à chaque nouvelle allergie observée. Le maniement de l’ANAPEN est expliqué aux parents et à l’enfant, une carte d’allergique lui est donnée et l’éviction des aliments en question et du latex est rappelée ; elle est impérative.

 Dr C. Q.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9112