La thyroïde est particulièrement sensible aux rayonnements ionisants reçus pendant l’enfance et avant l’âge de 15 ans, le risque de cancer thyroïdien augmente proportionnellement à l’intensité du rayonnement. C’est pour cette raison que les enfants exposés à une radiothérapie dans le cadre d’un traitement anticancéreux doivent bénéficier d’une surveillance échographique annuelle de la thyroïde.
Pour autant, un antécédent de radiothérapie dans l’enfance a-t-elle un impact sur le pronostic d’un cancer thyroïdien survenant chez un sujet jeune ? Non, même si ces cancers sont plus agressifs, selon le travail mené par des chercheurs de l’Inserm (U1052 Lyon) à partir de registres de ce cancer dans la région Rhône-Alpes.
Sur les 413 jeunes patients, âgés en moyenne de 17 ans, ayant eu un cancer de la thyroïde diagnostiqué entre 2002 et 2006, 24 avaient un antécédent de radiothérapie dans l’enfance pour un autre cancer. La tumeur thyroïdienne était plus souvent invasive ou avec des adénopathies associées, mais après un traitement fondé sur les recommandations et un suivi de 6,5 ans en moyenne, aucune différence n’a été observée en termes de mortalité et de rechute.
Précisons que dans ce registre, les tumeurs étaient globalement de petite taille, les adolescents étant suivis très régulièrement en onco-pédiatrie. Un constat qui souligne l’importance d’un suivi étroit y compris à l’âge adulte, le cancer de la thyroïde pouvant survenir très à distance de la radiothérapie.
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