Fractures ostéoporotiques

Des coûts élevés mais variables

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Publié le 09/12/2019
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L’étude observationnelle ICUROS, menée par la Dr Astrid Coassy (CHU Nord Saint-Étienne) a évalué prospectivement les coûts réels liés à la prise en charge en France des patients suite à une fracture de fragilité de la hanche, de la vertèbre, de l’extrémité supérieure de l’humérus ou de l’extrémité inférieure du radius, sur une période de 18 mois. 431 patients (moyenne d’âge 72,5 ans, 84,1 % de femmes) ayant présenté une fracture de fragilité dans six hôpitaux universitaires (Amiens, Lariboisière et Cochin à Paris, Lille, Saint-Étienne et Lyon) ont été inclus. 17,6 % avaient déjà eu une fracture au cours des cinq années précédentes (28 % pour ceux ayant une fracture de la hanche). Sur la période de 18 mois, les coûts totaux se sont élevés à 22 926 euros, 14 561 euros et 6 905 euros respectivement pour la fracture de la hanche, vertébrale et de l’extrémité inférieure du radius. Sur un an, les coûts liés à une fracture de l’extrémité de l’humérus se sont élevés à 10 319 euros. Les variables les plus coûteuses sont les frais d’hospitalisation, de transport, de service public à domicile, et d’équipement. Ces coûts sont beaucoup plus élevés que les estimations précédentes. L’utilisation actuelle de la prévention pharmacologique de l’ostéoporose ne semble pas optimale.

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin