Gonarthrose et injection intra-articulaire de corticoïdes

Facteurs prédictifs IRM de réponse à court terme

Publié le 24/09/2015
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L’essai clinique ouvert incluait 112 patients de 40 ans et plus (âge moyen 61,8 ± 10,2 ans; 51 % de femmes) atteints de gonarthrose douloureuse répondant aux critères ACR (douleur du genou significative modérée à sévère sur au moins 2 jours dans les 15 derniers jours et/ou Score KOOS de la douleur› 7, arthrose du genou, radiographies Kellgren-Lawrence de grade ≥ 2).

Avant l’injection intra-articulaire de depomedrol (80 mg), des questionnaires KOOS (0-100) et VAS (0-10 cm) douleur étaient remplis et une IRM au gadolinium 3-T réalisée. Les douleurs étaient réévaluées au plus tard à J15.

Un radiologue expérimenté effectuait un classement semi-quantitatif WORMS des paramètres IRM structuraux de l’articulation du genou, retenant par item les scores les plus élevés. L’association entre scores WORMS et évolution de la douleur (KOOS et VASNA) était étudiée après régression linéaire et les résultats exprimés en coefficients b (non normalisés).

L’évaluation dans un délai moyen de 8 jours (IQR : 7-13 jours) post-infiltration retrouvait une diminution significative des douleurs : KOOS (23,0 points ; IC95 19,0, 27,0), Vasna (-3,1 cm ; IC95 -3,7, -2,6).

Les lésions avec score WORMS maximal élevé au niveau de la moelle osseuse (coefficient b = 0,79 ; IC95 0,19, 1,38) ou des ménisques (coefficient b= 0,35 ; IC95 0,03, 0,68) étaient associées à une moindre efficacité du traitement sur les douleurs évaluées par Vasna (et KOOS, mais données non présentées).

Les auteurs concluaient que la douleur est moins susceptible de répondre aux injections de stéroïdes lorsqu’il existe une maladie structurale sévère à l’IRM.

D’après un entretien avec le Pr Xavier-Jean Chevalier, hôpital Henri-Mondor, Créteil
Dr Sophie Parienté

Source : Congrès spécialiste