Dans les anosmies post-Covid, la rééducation est l’unique thérapie validée. Elle stimule la mémoire perceptive. « L’odeur est encodée sous forme d’identité olfactive au sein des bulbes olfactifs, décrit le Pr Justin Michel, chef du service d’ORL Adulte de la Conception (Assistance publique - Hôpitaux de Marseille). Elle passe ensuite dans le cortex pyriforme qui marque le début de la perception olfactive consciente, puis dans l’hippocampe où elle intègre le monde des souvenirs, dans l’amygdale qui est celui des émotions, et enfin dans le cortex orbito-frontal qui est le lieu de la conscience, de l’hédonisme, de l’imagination. »
Les orthophonistes proposent la rééducation olfactive avec des odeurs connues des patients « car, lorsque l’épithélium olfactif et les fibres axonales vont se reconstituer, la mémoire doit être connectée à la bonne odeur », précise-t-il. Le vocabulaire olfactif doit être maîtrisé par le patient, pour qu’il puisse décrire ce qu’il ressent. L’imagerie mentale olfactive peut s’exercer au moyen d’une aide auditive (grâce à l’hypnose ou à la sophrologie) et visuelle (images représentant une odeur spécifique). Ensuite, la dégustation doit se faire après un examen visuel, une olfaction orthonasale et une rétro-olfaction (aliment déjà en bouche) avant l’ingestion.
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Des liens étroits entre goût, odorat et alimentation
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