La prégabaline, indiquée notamment les douleurs neuropathiques, ne serait pas plus efficace qu’un placebo dans le traitement de la sciatique aiguë ou chronique. C’est ce que révèle une étude menée par The George Institute for Global Health de Sydney, publiée dan New England Journal of Medicine.
Alors que cet anti-épileptique n’a pas l’Amm dans cette indication, une hausse importante des prescriptions de prégabaline pour traiter des sciatiques a été constatée chaque année.« Mais, jusqu’à présent, il n’y avait aucune preuve fiable qui permettrait aux patients comme aux praticiens de savoir si elle est efficiente pour soigner la sciatique », souligne le Pr Christine Lin, un des auteurs. Ainsi, une équipe de chercheurs a tenté de trouver des réponses au vu du manque de données et de diverses inquiétudes sur les effets indésirables potentiels liés à l’usage de ce produit dans cette indication.
Les scientifiques ont donc suivi 209 patients vivant à Sydney souffrant de sciatique, une partie d’entre eux ayant reçu le médicament et l’autre un placebo. « Nos résultats montrent qu’un traitement à la prégabaline n’apaise pas la douleur, mais cause des effets indésirables notamment des vertiges », précise le Pr Lin. En effet, après huit semaines de traitement, aucune différence significative n’a été observée entre le groupe témoin et celui qui recevait bien le médicament. De même, le nombre de jour d’absence au travail était similaire au bout d’un an de suivi.
Pourtant, fait étrange, malgré ces résultats, près de deux tiers des participants étaient satisfaits de leur traitement, et ce peu importe s’ils prenaient de la prégabaline ou non. « Au bout de huit semaines,l’intensité de la douleur des patients a décru mais cette baisse était identique pour ceux qui avaient reçu le médicament comme le placebo. Il semble que cette diminution de la douleur soit davantage due au fait de prendre une pilule », suppose la chercheuse. En outre, les spécialistes n’ont pas remarqué d’augmentation du risque d’automutilation. En revanche, rien lors de l’étude n’a été mis en place pour détecter le risque de suicide.
Malheureusement, il n’existe pas de médicament très efficace pour les personnes atteintes de sciatique et même les injections péridurales ne procurent que peu de bénéfice à court terme. Or, 12 % des individus dans le monde souffrent de douleurs dans le bas du dos et 5 à 10 % d’entre eux auraient une sciatique.
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