La Nouvelle-Calédonie rattrapée par le variant Delta

Publié le 01/10/2021

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Longtemps Covid free, l’archipel a été débordé par sa première vague épidémique.

« Nous ne serons plus jamais Covid free », a admis le Dr Thierry de Greslan, président de la commission médicale du Centre hospitalier territorial (CHT) de la Nouvelle-Calédonie, le 8 septembre. Deux jours avant, trois cas autochtones avait été dépistés. Avec sa stratégie zéro Covid, le territoire du Pacifique avait jusqu’alors été épargné grâce à la fermeture de ses frontières et l’instauration d’un sas sanitaire. Il est désormais touché de plein fouet. Confinement strict jusqu'au 4 octobre, état d’urgence sanitaire, couvre-feu… « C'est une situation de guerre », résume Louis Mapou, président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Mercredi 22 septembre, déjà 49 décès étaient recensés et 52 patients en réa. Le nombre de cas augmente de manière exponentielle, l’hôpital est à saturation.

Le 21 septembre, plus de 70 soignants volontaires (réserve sanitaire) sont arrivés à l’aéroport de la Tontouta pour épauler les équipes médicales. Concentrateurs d’oxygène, masques et tests ont été livrés par le même vol. « On est déjà obligés de faire des choix de patients (…) on doit faire des tris », a expliqué le Dr Thierry de Greslan. En particulier parmi les nombreux patients présentant plusieurs comorbidités.

Le Congrès de Nouvelle-Calédonie a adopté le principe de l'obligation vaccinale pour contrer la défiance. Les élus, loyalistes comme indépendantistes, le Haut-commissaire de la République et les médecins enjoignent la population à se faire vacciner. Trop tard ? Au 22 septembre, seulement 30% de la population avait un schéma vaccinal complet, taux largement insuffisant pour imaginer une sortie de confinement à court terme. Alors que le reste du monde se déconfine, les Calédoniens doivent apprendre à vivre avec le virus.