Au niveau mondial

4,5% des cancers attribuables au HPV

Par
Publié le 26/10/2017
Article réservé aux abonnés
HPV MONDE

HPV MONDE
Crédit photo : Phanie

Environ 4,5 % de tous les cancers rapportés dans le monde (630 000 nouveaux cas, dont 570 000 chez les femmes et 60 000 chez les hommes) sont attribuables à l'HPV. La fraction attribuable est de 8,6 % chez les femmes, avec de grandes disparités géographiques (moins de 3 % en Australie/Nouvelle-Zélande et États-Unis, plus de 20 % en Inde et en Afrique subsaharienne) et de 0,8 % chez les hommes.

Les cancers du col de l’utérus représentent la majeure partie (83 %) de ces cancers liés à l'HPV, dont deux-tiers sont rapportés dans les pays en voie de développement. Pour les autres localisations anogénitales, l’HPV serait responsable de 8 500 cancers de la vulve, 12 000 du vagin, 35 000 de l’anus (dont la moitié chez des hommes) et 13 000 du pénis.

Parmi les cancers de la tête et du cou, 38 000 cas sont attribués à l'HPV, dont 21 000 cancers oropharyngés, qui surviennent plutôt dans les pays développés. Contrairement aux autres localisations, les cancers de la tête et du cou concernent 80 % des hommes, avec une incidence plus élevée dans les pays riches.

Ainsi, le développement économique n’apparaît pas suffisant pour limiter la transmission sexuelle d’HPV et des cancers qui en découlent, sauf si des interventions au niveau de la population sont réalisées. D’un point de vue logistique, l’accès à la vaccination universelle apparaît comme plus facilement faisable que le dépistage des lésions cervicales, et constitue de ce fait la clé de la prévention de la plupart des cas de cancers attribuables à l'HPV dans les deux sexes. Pour les auteurs de ce travail, il semble important de permettre à ces pays d’accéder à la vaccination, au moins avec le vaccin bivalent protégeant contre les infections à HPV 16 et 18, dont la contribution à ces cancers est estimée à 73 %.

D’après de Martel C et al. Worldwide burden of cancer attributable to HPV by site, country and HPV type. Int J Cancer 2017, Aug 15;141(4):664-70

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du médecin: 9613