À l’issue d'un conseil d'administration qui s'est déroulé ce dimanche 16 juin à Strasbourg, le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR) a élu en qualité de présidente le Dr Laure Dominjon, 29 ans, remplaçante non thésée, généraliste dans un centre de santé municipal à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). L'ancienne présidente de ReAGJIR Île-de-France succède au Dr Yannick Schmitt, généraliste installé à Lingolsheim (Grand-Est), élu en décembre 2017.
Une page de ma vie syndicale se tourne ce matin avec ma fin de mandat et l’élection de Laure Dominjon au poste de présidente de @ReAGJIR ! Félicitations à elle et plein de bonnes choses à la nouvelle équipe !
— Yannick SCHMITT (@yannickschmitt) 16 juin 2019
Au terme d'un conseil d'administration studieux à Strasbourg, @yannickschmitt prend une retraite bien méritée de la présidence de ReAGJIR. Merci pour tout le travail abattu et bienvenue à Laure Dominjon, nouvelle présidente élue ! pic.twitter.com/aAFaG6b3Ae
— ReAGJIR (@ReAGJIR) 16 juin 2019
Protection sociale, filière universitaire et prévention
Contactée par « le Quotidien », la nouvelle présidente poursuivra les différents combats du syndicat. Au menu de sa feuille de route : sécuriser le début d'exercice avec l'amélioration de la protection sociale du remplaçant. L'une des urgences reste l'affiliation automatique des remplaçants non thésés à la CARMF moyennant un étalement des cotisations. Autre chantier : le conventionnement du remplaçant. « Actuellement, les remplaçants font partie du système de santé mais ils ne sont pas reconnus comme acteur à part entière. Ils n'ont pas les avantages de la convention », explique le Dr Dominjon.
Le travail sur les aides et l'accompagnement à l'installation sera toujours d'actualité. Il faut leur « donner plus de visibilité » et favoriser « les projets d'installation », poursuit-elle.
Enfin, ReAGJIR souhaite développer la filière universitaire de médecine générale. Face « au manque d'enseignants et de jeunes médecins dans la recherche », le syndicat prône une augmentation du nombre de poste des chefs de clinique (CCU-MG). La poursuite du recrutement de maîtres de stage des universités (MSU) est aussi au programme. L'un ne va pas sans l'autre, il faut « valoriser la filière universitaire pour doper le recrutement », souligne-t-elle.
Si beaucoup de chantiers sont déjà entamés depuis quelques années, la nouvelle présidente a également confié vouloir travailler sur la prévention et la pluriprofessionnalité. « Ces sujets nous semblent importants. Nous souhaitons continuer à discuter avec les autres acteurs de santé, penser l'exercice, et améliorer le parcours de soins », conclut-elle.
Aux côtés de la nouvelle présidente, Barbara Trailin a été élue première vice-présidente, Yohann Verges est secrétaire général et Clément Menigoz, secrétaire général adjoint.
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne