Des soignants blessés lors d'une agression aux urgences de hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne

Publié le 20/02/2023

Crédit photo : Garo / Phanie

Cinq membres du personnel ont été blessés samedi après-midi, 18 février, lors d'une agression par un patient aux urgences de l'hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne, dans l'ouest parisien, a indiqué samedi l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) dont dépend l'établissement. « Le patient était hospitalisé en unité d'hospitalisation courte durée (UHCD). Au cours de sa prise en charge ayant nécessité une contention, cinq personnels dont deux médecins (...) deux infirmiers (...) et un agent de sécurité ont été blessés », a indiqué l'AP-HP.

« Le patient a été immobilisé par un agent de sécurité, puis interpellé par la police », a ajouté l'AP-HP, qui n'a pas détaillé la nature ou la gravité des blessures des victimes. «Toutes les équipes médicales et soignantes sur place ainsi que le service de la sécurité ont été très choqués », a précisé l'AP-HP. Un soutien psychologique a été mis en place pour « l'ensemble du personnel du service d'accueil des urgences », tandis que les patients pris en charge par le Samu ont été « orientés vers d'autres services d'urgences du secteur ».

Dans un tweet, le ministre de la Santé, François Braun, a « condamné avec la plus grande fermeté » l'agression.

 

 

Selon les informations fournies par l'AP-HP, trois des soignants blessés sont rattachés à des établissements psychiatriques parisiens, le groupe hospitalier Paul Guiraud de Villejuif pour l'un des deux médecins, et le centre hospitalier Sainte-Anne pour les deux infirmiers.  L'AP-HP et les directions des établissements concernés « expriment leur entier soutien aux personnels impliqués dans cette agression » et « saluent les équipes qui ont permis d’assurer la continuité du service et l'accueil des patients », selon le communiqué.

Face à la recrudescence des violences qui touchent les professionnels de santé – « 70 % des hospitaliers ont déjà été victimes de violences verbales, 28 % de violences physiques », le ministère de la Santé a lancé en janvier une mission à ce sujet. Des travaux confiés au Dr Jean-Christophe Masseron, président de SOS Médecins, et à Nathalie Nion, cadre supérieure de santé à l’AP-HP. Dans un entretien au « Quotidien » la semaine dernière, le Dr Masseron avait exposé sa feuille de route. Un plan d'action sur la sécurité des soignants devrait être annoncé avant l'été.

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr