Les trois syndicats hospitaliers signataires du Ségur de la santé (FO, CFDT, Unsa) ont organisé ce mardi une journée de mobilisation, leurs leaders devant être reçus mercredi à l'Assemblée et au Sénat avec l'espoir de « peser » sur le budget de la Sécu pour 2023. Un rassemblement symbolique, pour une démarche politique : quelques dizaines de militants des fédérations santé des trois organisations dont leurs secrétaires généraux respectifs, se sont retrouvés mardi sur l'esplanade des Invalides.
Non loin de l'Assemblée nationale, où ils seront reçus mercredi matin par le cabinet de la présidente Yaël Braun-Pivet, avant d'enchaîner avec celui de Gérard Larcher au Sénat. Auparavant, un rendez-vous au ministère de la Santé était prévu mardi après-midi. Ils y porteront leur « cahier de revendications », dont les priorités restent « des postes supplémentaires et des augmentations de salaires », a indiqué Didier Birig.
« Nous continuons à réclamer notre dû », a ajouté le numéro un de FO-Santé, faisant état de « mouvements dans de nombreux établissements de santé et Ehpad » dans toute la France à l'occasion de cette journée d'action. Une manière de « peser sur la représentation nationale pour que les choses changent », avant que les députés n'entament l'examen du budget le 10 octobre en commission.
Plan Marshall pour l'hôpital
« On ne peut pas se contenter de ce qu'il y a dans ce texte », a souligné la patronne de la CFDT-Santé, Évelyne Rescanières, qui réclame en premier lieu l'extension « à tous les agents de la fonction publique hospitalière » de l'augmentation de 183 euros net par mois âprement négociée lors du Ségur de la santé il y a deux ans. Un trou dans la raquette qui concerne à peu près 20 000 personnes, précise-t-elle, sans oublier d'autres « engagements pris par le gouvernement et pas encore tenus », notamment sur la revalorisation des primes de nuit et de week-end.
Les trois syndicats, qui aspirent d'une même voix à « un grand plan Marshall pour l'hôpital », misent donc sur d'éventuels amendements parlementaires, y compris sur « la question des collègues suspendus » faute d'être vaccinés contre le Covid, a rappelé le chef de file de l'Unsa-Santé, Yann Le Baron.
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