Compétences : place aux ECOS pour tester sa pratique clinique

L'évaluation des compétences cliniques et relationnelles, par le biais d'une épreuve cadrée nationalement, est une nouveauté – les notes de stages n'apportant pas assez de garanties d'équité. Cette épreuve se déroulera à la fin de la sixième année – sur deux demi-journées.

Les jeunes seront évalués grâce au modèle des ECOS (examen clinique objectif structuré), un outil d’évaluation en science de la santé déjà utilisé dans de nombreux pays et qui est basé sur la simulation (permettant d’évaluer de manière standardisée et reproductible le comportement et les performances professionnelles dans des situations cliniques). Cette note de compétences comptera pour 40 % de la note finale.

Les étudiants seront évalués sur la succession d'une dizaine de stations (cas scénarisé avec un patient standardisé) qui balaient l'ensemble des spécialités regroupées par famille : chirurgie ; médecine aiguë ; médecine familiale ; santé publique et médecine du travail ; psychiatrie ; médecine spécialisée ; médico-technique. Ces stations permettent de mettre en place des séquences d’évaluation, sous la forme de scénarios cliniques associés à des questions. Aucune station ne sera éliminatoire. 

Le CCC éliminatoire

Deux examinateurs seront présents dans la salle mais les étudiants souhaitent qu'au moins l'un d'eux soit externe à leur faculté (pour éviter des inégalités de traitement). « Les ECNi ont déjà créé une compétition entre les facs, il y a un risque de surnotation pour être la meilleure », alerte Sébastien Villard.

Attention, la validation du certificat de compétences cliniques (CCC) reste un prérequis avant l'internat mais il sera logiquement remplacé par ces fameux ECOS. Une première note établira ainsi la moyenne des ECOS des trois années du second cycle. En dessous de 10, l'étudiant est recalé et donc privé de matching. Une seconde note (basée sur la seule 6^e année) devrait servir au classement de l'étudiant.