Fiasco des ECNi : une seconde épreuve annulée, l'Enseignement supérieur lance une enquête

Par
Publié le 22/06/2017
ECNi

ECNi
Crédit photo : S. Toubon

Le cauchemar des candidats aux épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) se poursuit. Reconvoqués ce jeudi matin pour composer sur des sujets de secours après une première annulation d'épreuve, les étudiants, ont appris qu'ils devraient rester sur les bancs des centres d'examen également jeudi après-midi pour plancher sur six nouveaux dossiers.

Deux demi-journées supplémentaires ont été ajoutées à leur planning à la suite d'un énorme couac dans deux épreuves de dossiers cliniques progressifs (DCP) ayant entraîné une rupture d'égalité entre les étudiants.

Après avoir composé lundi sur un sujet déjà tombé aux ECNi tests, les candidats ont planché mercredi sur un dossier déjà proposé à l'occasion d'une conférence de préparation d'une des 37 UFR de médecine de France.

« Cette décision est liée à une nouvelle difficulté concernant la confidentialité d'un des dossiers, dont certains étudiants redoublants étaient susceptibles d'avoir connaissance », justifie une nouvelle fois, le ministère de l'Enseignement supérieur. 

Pour les étudiants de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), cette situation d'« une ampleur inédite dans l’histoire récente des ECN », est vécue comme un calvaire par les carabins.

« L’informatisation des ECN nous permet aujourd’hui de nous rendre compte d’un certain nombre de pratiques tout bonnement scandaleuses auxquelles il est temps de mettre fin », s'insurge l'association.

Crise de nerfs des candidats

Trop c'est trop. Depuis mercredi soir, les carabins et leurs confrères ont déversé leur colère sur les réseaux sociaux.

 

 

 

Une pétition a été créée dans la journée de mercredi pour protester « contre le manque de respect » des concepteurs des sujets. Elle a recueilli 900 signatures. Des étudiants demandent la démission des membres du conseil scientifique.

Au-delà de l'intitulé des sujets, des candidats ont fait remonter des problèmes techniques à Toulouse. Il y a eu une « interruption des épreuves pendant plusieurs dizaines de minutes pour des bugs informatiques, changement de tablettes, changement d'amphi et accessoirement des larmes », peut-on lire sur la page Facebook « Et ça se dit médecin ». Une information confirmée par le ministère de l'Enseignement supérieur.

Enquête de l'inspection générale

La conférence des doyens des facultés de médecine a demandé mercredi soir « une transparence complète sur ce qui s'est passé »

Les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé ont convoqué « un comité de suivi extraordinaire » qui se réunira le 27 juin et demandé une enquête de l'inspection générale. « Il examinera avec toutes les parties prenantes les mesures nécessaires à la sécurisation » des prochaines ECNi, concluent-ils. 


Source : lequotidiendumedecin.fr
Sommaire du dossier