Au total près de 230 000 patients sont potentiellement concernés par le programme personnes âgées en risque de perte d’autonomie (PAERPA) qui s’adresse aux 75 ans et plus dans neuf régions pilotes. Il a été lancé en trois vagues successives. Cinq ARS – Centre, Ile-de-France, Lorraine, Midi-Pyrénées et Pays de la Loire –devaient le mettre en œuvre dès septembre 2013. Trois autres – Aquitaine, Limousin, Nord-Pas-de-Calais – les ont suivies en janvier 2014 et, à ces dernières, s’est ajoutée, il y a un mois, la Bourgogne.
Ces sites pilotes s’appuient sur des dynamiques locales ainsi que sur les acteurs et les organisations déjà présents sur place. Tous les professionnels de santé exerçant sur un territoire déterminé ont vocation à y participer. Toutefois, le trio de base du PAERPA est constitué par le médecin traitant, un infirmier et un pharmacien.
Le parcours des personnes âgées s’appuie sur un document dématérialisé : le plan personnalisé de santé (PPS) qui résume la situation médicale, psychologique et sociale du patient. Un modèle de plan personnalisé de santé a été élaboré par la HAS. Généralement cordonné par le médecin traitant, le PPS sera initié par les professionnels de trois secteurs : ambulatoire, hospitalier et médico-social.
Les professionnels de santé seront rémunérés sur la base d’un forfait de 100 euros par patient et par an qui sera réparti de la façon suivante : 60 euros pour le médecin traitant et 40 euros pour l’infirmier si le PPS a été rédigé en binôme, 40 euros pour le médecin traitant et 30 euros pour les deux autres acteurs de soins de proximité (par exemple l’infirmier et le kinésithérapeute) s’il a été fait en trinôme. Pour les patients, le fait de participer ou non à ce programme n’aura pas, a priori, d’incidence sur le niveau de remboursement.
Cette expérimentation, d’une durée de trois ans, ne sera pas évaluée avant fin 2015. Si elle se révèle concluante, elle pourrait être généralisée à tout le territoire et étendue à d’autres populations cibles.
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