Pourquoi développer un parcours de soins personnes âgées ?
L’accès aux différents progrès techniques est devenu une réalité pour la population très âgée. Un sujet nonagénaire en bonne santé peut, par exemple, maintenant bénéficier de la pose d’une prothèse pour remplacer son genou arthrosique. Cette révolution technique se couple à un vieillissement démographique marqué. Entre 2010 et 2020, la population des sujets de plus de 85 ans va s’accroitre de plus d’un tiers. Ces évolutions nous conduisent à revisiter le recours aux soins des personnes âgées sous forme d’une médecine de parcours.
Quelles sont les spécificités de la prise en charge du sujet âgé ?
Notre système de santé reste trop cloisonné et hospitalo-centré avec un recours excessif aux urgences hospitalières pour des motifs en partie évitables. Le risque médicamenteux en est un bon exemple. L’état de santé des personnes âgées (PA), atteintes de maladies chroniques, souvent polypathologiques et polymédicamentées, nécessite l’intervention de nombreux acteurs. Ceci doit conduire à revoir de manière approfondie leur parcours et à amener à de nouvelles formes de collaboration, notamment entre professionnels de la santé et acteurs sociaux, hospitaliers et de ville. Ces nouvelles articulations peuvent s’élaborer autour de systèmes d’information partagés, d’outils formalisés comme les Plans personnalisés de santé (PPS) ou les comptes rendus d’hospitalisation.
Quelle place doit-on assigner aux généralistes libéraux ?
Le rôle du généraliste libéral demeure central avec des interfaces renouvelées associant les autres acteurs de ville comme les infirmiers, les pharmaciens, les kinés et les acteurs sociaux mais aussi les services des hôpitaux et les EHPAD.
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